Présentation

Créée en 1987 à l'initiative de quelques cousins, l'Association des Lemieux se propose de rassembler ceux qui portent ce patronyme en France, ainsi que leurs alliés et descendants, afin de favoriser des liens entre ces personnes ou avec d'autres associations du même type.

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Ceci est l'intégralité du journal de Gustave Lemieux (né en 1894 à Bénarville 76)
écrit durant la guerre de 1914-18 :

gustave.gifMardi 9 février 1915. Départ du casernement à 8h30.
Embarquement et départ d’Evreux à 10 heures.
De passage à Mantes à 13 heures. De passage à Sotteville-les-Rouen à 15h30.

Arrivée à Dunkerque le 10 février à 10 heures.
Des aéroplanes survolent la ville. On perçoit les dégâts causés à un hangar de douane, par les bombes jetées d’un aéroplane allemand. Nous descendons de train et nous faisons la grande halte.
Départ de Dunkerque à 14 heures. Nous entrons en Belgique à 5 heures moins dix.
A 5 heures nous faisons une halte dans la campagne d’où nous entendons les premiers grondements du canon. Nous débarquons à Poperinghe à 6h30. Après avoir attendu quelques temps dans cette ville nous nous mettons en route pour Watou où nous cantonnons; (Watou petite cité belge à 7 km de Poperinghe et à un kilomètre de la frontière française). Nous sommes cantonnés dans une grange, chez des gens très convenables.

Le 11, nous nous sommes reposés.

Le 12, au matin nous avons été passés en revue par le général en chef commandant le 9e corps, duquel faisons dès maintenant partie. L’après-midi nous avons fait de l’exercice dans un champs où il y avait de la boue.

Le 13, au matin nous avons été à l’exercice, dans une prairie où il y avait beaucoup d’eau. L’après-midi nous avons fait une petite marche. pluie.

Le 14, au matin revue d’armes, d’effets. L’après-midi repos. pluie.

Le 15, au matin théorie sur les distances. pluie. L’après-midi, service en campagne. pluie.

Le 16, au matin marche. beau temps. L’après-midi, on entend le bruit d’un moteur d’aéroplane que nous supposons être un taube car dans sa direction, on voyait la fumée produite par l’éclatement des obus, qui sans doute, étaient tirés dessus. beau temps. Marche manœuvre. Pendant cette marche, on a vu deux aéroplanes alliés qui sans doute surveillaient l’approche des taubes. Il est passé deux convois d’autobus soit 400 automobiles.

Le 17, au matin le mauvais temps nous empêche de sortir du cantonnement. L’après-midi, marche. pluie.

Le 18, au matin exercice. beau temps. L’après-midi, marche de 20 kilomètres. beau temps.

Le 19, au matin exercice. beau temps. L’après-midi, marche, manœuvre. Le soir, exercice de nuit auquel je n’assiste pas étant de garde aux issues. beau temps.

Le 20, au matin exercice. beau temps. L’après-midi, marche, manœuvre. Orage et grêle.

Le 21, au matin revue d’armes. beau temps. L’après-midi, repos. beau temps.

Le 22, matin exercices. beau temps. L’après-midi, service en campagne.

Le 23, soupe à 9 heures. Revue à 10h½  par un général de brigade. Double manœuvre. beau temps. Le soir exercices de nuit. beau temps .

Le 24, exercice auquel je n’assiste pas, mes chaussures étant en réparation. beau temps.

Le 25, au matin exercices (exempt pour chaussures), neige. L’après-midi, marche de 18 kilo-mètres.

Le 26, au matin exercice. beau temps. L’après-midi, exercices d’embarquement.  Le soir, marche de nuit de 10 kilomètres. beau temps.

Le 27, au matin jeux, exercices. L’après-midi, marche manœuvre. beau temps.

Le 28, au matin revue par le commandant de la compagnie. L’après-midi, quartier libre. beau temps tout la journée.

Le 1er mars, exercices. L’après-midi, service en campagne. variable.

Le 2, exercices. L’après-midi, exercices en campagne. beau temps. Le soir, exercice de nuit.

Le 3, au matin repos, visite pour la section à cause d’un cas de fièvre scarlatine. L’après-midi, exercices en campagne. beau temps.

Le 4, au matin exercices. L’après-midi, marche.

Le 5, au matin exercices. L’après-midi, exercices sur le montage de tente. Le soir, exercice de nuit.

Le 6, départ de Watou pour Bambecque où nous sommes dès maintenant cantonnés à huit heures. Arrivés à Bambecque à midi. L’après-midi repos.

Le 7, repos toute la journée.

Le 8, exercice et service en cam-pagne.

Le 9, exercice et service en cam-pagne, marche de nuit.

Le 10, exercice manœuvre.

Le 11, au matin exercice. L’après midi, marche, exercices en cam-pagne dans les tranchées.

Le 12, au matin exercices. L’après-midi, marche.

Le 13, la journée se passe dans l’attente des autobus, qui doivent nous enlever pour renforcer le 66e d’infanterie. Le soir on nous dit qu’ils viendront le lendemain.

Le 14, départ de Bambecque à 9 heures, nous passons par Watou et Poperinghe. Arrivée à Vlamertinghe, nous descendons et nous faisons 3 km et nous arrivons à Yprès à 11h30. Je suis affecté à la 11e compagnie. L’après-midi, repos.  

Le 15, au matin visite d’incorporation et affectation par escouade. Je suis affecté à la 7e escouade. L’après-midi, vaccination antityphique.

Le 16, exempt de service par le vaccin. Le soir, réveil à 23 heures. A minuit départ pour les tranchées. En chemin des balles nous sifflent aux oreilles. Arrivée aux premières lignes des tranchées le 17 à 3h½. La fusillade est intense. Des obus sillonnent l’air toute la journée. A 11h et à 18h, l’ennemi bombarde nos tranchées. Des obus tombent à peu de distance et nous couvrent de nuages de poussière. Le temps est magnifique. Je veille la nuit jusqu’à 13h½, fusillade intermittente.

Le 18, quelques obus tombent à proximité de notre tranchée, duel entre artilleries, fusillade la nuit.

Le 19, journée calme pour nous, duel entre artilleries, fusillade la nuit.

Le 20, journée calme, duel entre artilleries, fusillade la nuit.

Le 21, on nous relève à 5 heures et nous allons au demi repos en 3e ligne, en pleine forêt. Des aéros allemands survolent le bois et laissent tomber des bombes.

Le 22, quelques obus tombent à proximité de nos cabanes.

Le 23, les obus sifflent toute la journée.

Le 24, des obus allemands de divers calibres arrosent le bois d’éclats.

Le 25, idem.

Le 26, idem. Le soir, on est rele-vés et on va à Vlamertinghe où on arrive à 4 heures le 27. On embarque le même jour en autobus à 11 heures. On passe par Poperinghe, Wilder. Arrivée à Wormhout à 4 heures. On est cantonné dans une ferme à 1 km 7 du village.

Le 28, repos.

Le 29, on repart de Wormhout à 9 heures. Après une marche de 15 km environ, on arrive à Volckerinckhove où on cantonne. La demi section est cantonnée dans une grange chez un ouvrier.

Le 30, repos.

Le 31, au matin, exercice. L’après-midi, vaccination antithyphoïdique.

Le 1er avril, ceux qui on été vaccinés sont exempts de service.

Le 2, marche de compagnie de 16 km.

Le 3, au matin exercices de cam-pagne. L’après-midi, l’eau empêche de sortir pour des exercices de bataillon. Visite médicale car des cas de rougeole ont été constatés à la compagnie.

Le 4, repos.

Le 5, au matin le mauvais temps nous oblige à rester au canton-nement, Théorie. L’après-midi repos.

Le 6, départ à 8 heures, après 20 km de marche, nous cantonnons à Tilques.

Le 7, départ à 8h, nous cantonnons à Thérouanne.

Le 8, départ à 8 heures, nous cantonnons à Verchin.

Le 9, départ à 7 heures, nous cantonnons à Croisette.

Le 10, repos.

Le 11, départ à 5h½ , après 11 km de marche, nous arrivons à Le Souich à 200 m de la Somme.

Le 12, repos.

Le 13, au matin exercice. L’après midi, jeux.

Le 14, au matin exercice. L’après midi, jeux.

Du 15 au 21, exercice et jeux.

Le 22, départ de Le Souich, à 18h, arrivée à Lignereuil à 23h.

Le 23, repos.

Le 24, exercice en campagne.

Le 25, départ de Lignereuil en autobus, arrive à Proven (Belgique) le 26 à 4h. Nous bivouaquons dans une cour.

Départ le 27 à 7h, arrive au 3e ligne à 12h et nous y restons jusqu’au 28 au soir. Pendant ces deux jours des obus tombent à quelque distance de nous. Trois marmites de 210 tombent même tout près des abris que nous avons occupés. Une tombe dedans et blesse le chef de section un sergent, et un sergent et un caporal de la section. Des aéroplanes sillonnent l’air. Les batteries alliées ne cessent de tonner pendant les deux jours. Les allemands envoient des gaz asphyxiants dont la fumée vient jusqu’à nous.

Nous partons de cet endroit le 28 à 22 heures et nous arrivons en seconde ligne à 23 heures ½.

Le 29, les aéros continuent à emplir l’atmosphère du ronflement de leur moteur. La nuit nous creusons des boyaux  pour faciliter les communications avec les premières lignes.

Le 30, nous partons à huit heures, pour renforcer la première ligne qui doit attaquer. L’attaque ayant réussi nous avons restés inoccupés. Plusieurs allemands se rendent les bras en l’air et en criant camarade. Le soir, nous allons en première ligne. Dans la nuit nous repoussons une contre-attaque allemande. Malgré la fusillade intense les allemands réussissent à creuser une tranchée à 100 mètres  de la nôtre et ils ont travaillé toute la journée à la fortifier.

en marge : Pendant ces quelques jours, le régiment a eu 1200 hommes hors combat, soit presque la moitié de son effectif.

Le 1er mai, la canonnade est nourrie. Les 75, en bombardant le prolongement de notre tranchée  qui était occupée par les allemands, envoient quelques obus dans la nôtre que la compagnie évacue, à part quatre qui sommes restés. Le soir, les allemands contre-attaquent et tirent sur la tranchée de trois côtés différents, mais le temps que nous sommes là, ils ne réussissent pas à la prendre.
A minuit, nous sommes relevés par le 77e d’inf. qui perd la tranchée quelques temps après mais réussit à la reprendre le matin, après une brillante charge à la baïonnette.

Le 2 mai, nous sommes ramenés en arrière.

Le 3, on nous ramène encore plus en arrière. Les canons allemands croisent leurs feux et les obus et sphanels tombent à peu de distances de nous.
Le 3, nous partons des lignes et nous couchons aux environs de Furnes.

Le 4, après quelques kilomètres de marche, nous arrivons à…… et le 5, à 2 heures, nous embarquons en autobus.

Nous débarquons le 6 à Frévillers, Pas de Calais, à 16 heures. Nous sommes cantonnés dans une ferme.

Le 7, revue d’armes et d’effets.

Le 8, revue de vivres de réserve et de munitions. Le bataillon assiste à la remise de la médaille militaire au tambour Robin qui sauva un colonel.

Le 9, départ du régiment à 20 heures. Après une dizaine de kilomètres, nous arrivons à proximité des lignes, nous campons dans un bois où il tombe quelques obus.

Le 10, au matin, on se met en route et on reste toute la journée dans un chemin creux à 3 km des premières lignes. Le soir, on avance un peu et on couche dans une tranchée allemande qui avait été prise la veille.

Le 11, on repart à midi, on reste toute l’après-midi dans un boyau où on voit passer beaucoup de blessés de différentes compagnies qui ont attaqué (600 hors combat au régiment, dont beaucoup de peu grièvement blessés).
Le soir, on revient coucher au même emplacement.

Le 12, on part le matin à 2 heures pour aller en première ligne où on arrive 4 heures. On passe toute la journée dans un boyau. On y reste même une partie de la nuit. Ceci parce qu’il n’avait plus de place en première ligne.

Le 12 à 2 heures, on sort du boyau et on creuse une tranchée à quelques mètres de la première ligne.

Nous restons à cet endroit jusqu’au 16 au matin.
Pendant ce temps, les allemands nous arrosent copieusement d’obus et de shrapnels. Nous allons dans un petit village (Ecoivres) à 6 km en arrière.

 Le 17, repos. Les allemands envoient quelques obus sur le village, des éclats tombent même parmi nous.

Le 18, repos. Départ du cantonnement à 20 heures. On passe la nuit dans des tranchées abris à un kilomètre d’Ecoivres.

On y reste le 19 jusqu’à 18 heures, après quoi on part pour relever la première ligne. La moitié du bataillon est resté dans la petite tranchée creusée par nous, 20 mètres en arrière.

Le 20, bombardement intense de nos tranchées par le 77 millimètres. Il y a eu 2 blessés à la compagnie.

Le 21, bombardement de nos  tranchées sans résultat.

Le 22, idem.

Le 23, idem. Le soir, nous sommes relevés par le 77e d’infanterie. Nous sommes cantonnés à St Eloi.

Le 24, repos. Des obus de gros calibres tombent sur le village.

Le 25, repos.  

Le 26, repos. Des obus tombent tout près de notre cantonnement et nous obligent à l’évacuer.

Le 27, réveil à 3 heures, départ à 4 heures pour aller creuser des boyaux près de la route de Béthune. Retour à 11 heures. L’après-midi, repos.

Le 28, repos. Le soir à 18 heures, départ pour les tranchées. Arrivée en seconde ligne où nous restons à 22 heures. Route de Béthune.

Le 29, des obus tombent à proximité de la tranchée. Le soir, nous allons chercher des outils à la ferme de Berthonval.

Le 30, à 1 heure, nous allons creuser un boyau un peu en arrière de notre ligne. Canonnade assez vive. Le soir, nous allons creuser un boyau entre notre ligne et la première.

Le 31, canonnade intense surtout sur notre gauche. Nous sommes relevés la nuit par le 231e de ligne.

Le 1er mai (en réalité il s’agit du 1er juin), à 7 heures, nous embarquons en autobus. Nous descendons à 9 heures et nous arrivons à Neuville au Cornet où nous cantonnons, repos.

Le 2, repos.

Le 3, repos.

Le 4, repos.

Le 5, repos.

Le 6, repos.

Le 7, repos.

Le 8, repos.

Le 9, repos. L’après midi a lieu une prise d’arme pour la nomination du chef de bataillon et d’un capitaine (ayant commandé le bataillon, pendant que le commandant était à la tête du régi-ment, le colonel étant blessé) au grade, de chevaliers de la légion d’honneur. Le soir, nous ré-embarquons en autobus. Nous débarquons après deux heures de route à Acq. Nous partons de Acq à la fin du jour pour aller en première ligne, après avoir marché pendant 6 heures, dans les boyaux pleins de boue et d’eau,

nous arrivons le 10 à 2 heures du matin dans les tranchées. Des obus tombent toute la journée autour de nous.

Le 11, idem.

Le 12, idem.

Le 13, bombardement intense.

Le 14, idem. Le soir, nous sommes relevés par le 32e.

On arrive le 15 au matin à Frévin Capelle.  Le soir, nous repartons pour les tranchées,

nous arrivons le matin du 16 à la route Béthune. Toute la matinée, nos batteries arrosent les tranchées allemandes de la côte 140, que le 32e doit prendre avec les zouaves. A midi, le bombardement cesse, le 32 et les zouaves sortent de derrière leurs tranchées et bous-culent les allemands. Nous soutenons l’attaque et on avance petit à petit, sous une pluie d’obus. Le soir, on arrive au bord d’un talus où on passe la nuit sans incident.

Le matin (du 17), une marmite tombe presque au pied du talus et blesse une dizaine des nôtres. Plusieurs sont tués et blessés, par une mitrailleuse qui nous prend en enfilade. Bombardement intense de nos tranchées toute la journée. La nuit se passe sans incident fâcheux.

en marge : Six cents hors de combat au régiment.

Le matin du 18, nous retournons un peu en arrière, mais des marmites tombent sur la tranchée où nous étions et nous obligent à l’évacuer. Le lieutenant de la compagnie et un sous-lieutenant y sont blessés. Le capitaine de la 12e y est tué. Nous allons à la route de Béthune. Le soir, nous retournons encore plus en arrière et la nuit se passe sans incident.

Le 19, Quelques marmites tombent encore à proximité de notre tranchée dont plusieurs l’évacuent pour aller jusqu’à Berthonval. Le soir, des marmites tombent encore où nous sommes et je suis même enfoui par l’une d’elle, sans aucun mal. Le soir, nous sommes relevés et nous bivouaquons à Acq.

Le 20, au matin, nous embarquons en autobus et nous débarquons à Marieux.

Le 21, prise d’armes pour la décoration du drapeau et de notre bataillon et de divers autres.

Le 22, revue d’armes et d’effets. Banquet pour fêter les décorés de la compagnie.

Le 23, repos. Le soir nous ré-embarquons en autobus et nous descendons à Acq. De là, nous partons pour les tranchées de réserve où nous arrivons à 11 heures. Berthonval.

Le 24, des obus tombent à proximité de notre tranchée mais ne nous sont pas destinés. Ils sont tirés au hasard pour les batteries qui sont devant nous.

Le 25, idem.

Le 26, idem. Le soir, nous sommes relevés à 9 heures et nous allons à Fermont Capelle.

Le 27, repos.

Le 28, repos.

Le 29, au matin, prise d’armes pour la remise de croix de guerre où la 11e compagnie figure pour le plus grand nombre.

Le 30, repos.

(Notons que le mois de juin n’ayant que 30 jours, le 31 correspondant probablement au 1er juillet ; il y aurait eu ensuite un décalage pendant quelques jours)

Le 31, repos. Le soir, nous partons pour relever le 135e à la route de Béthune où

nous arrivons le 1er juillet à 1 heure. Des obus tombent de chaque côté de la route et dessus mais aucun ne nous fait de mal.

Le 2, idem, à 23 heures, nous sommes relevés par la 5e d’infanterie, 3e compagnie etc..

Le 3, nous restons jusqu’à dix heures entre Acq et Frévin Capelle où nous embarquons, pour aller à Pierremont (5 km de St Pol) où nous arrivons à 13 heures.

(fin du décalage)

Le 5, installation du cantonnement.

Le 6, exercices.

Le 7, exercices.

Le 8, exercices.

Le 9, marche.

Le 10, exercices.

Le 11, revue passée par le général Joffre.

Le 12, repos.

Le 13, exercices de lancement de grenades à main.

Le 14, repos dans les cantonnements. De garde aux issues.

Le 15, réveil à 3 heures. Départ de Pierremont à 5 heures, arrivée à Ligny sur Canche à 10 heures.

Le 16, départ  à 5 heures, arrivée à Boisbergues (Somme) à 10 heures.

Le 17, repos. Revue à 16 heures.

Le 18, départ à 6h30. Arrivée à Havernas à 10h1/2 . Revue à 16h en tenue de campagne.

Le 19, départ à 6 heures, arrivée à Guignemicours à midi, 25 km.

Le 20, départ à 4h30. Arrivée à Oresmaux à 8h30, 16 km.

Le 21, repos. Revue à 9 heures par le chef de bataillon et à 4 h par le chef de section.

Le 22, départ à 4 heures. Arrivée à Rouvroy les Merles (Oise) à 8 heures 30.

Le 23, départ à 4 heures. Arrivée à Plainval à 9 heures.

Le 24, départ à 4 heures. Arrivée à la ferme de Varnavillers (commune de Rouvillers) à 10 heures. Installation.

Le 25, repos.

Le 26, installation des cantonnements.

Le 27, exercices.

Le 28, exercices.

Le 29, exercices.

Le 30, marche.

Le 31 exercices.

Le 1er août, repos, jeux.

Le 2, au matin, exercices. L’après-midi, repos pour l’anniversaire de la déclaration de guerre. Jeux.

Le 3, malade. Marche pour la compagnie.

Le 4, de service.

Le 5, idem. Départ de Rouvillers à 16h½. Embarquement à 20 heures en autobus.

Arrivée le lendemain 6 à 4 heures. Repos.

Le 7, exercices.

Le 8, repos. Exercices Warfusée Abancourt (Somme)

Le 9, exercices de campagne.

Le 10, idem.

Le 11, idem.

Le 12, idem.

Le 13, marche.

Le 14, exercices.

Le 15, exercices

Le 16, nous allons creuser des tranchées à 3 km des lignes.

Le 17, exercices de défilé.

Le 18, idem. 

Le 19, creusons des tranchées à 3 km des lignes.

Le 20, exercices de défilé.

Le 22, idem.

Le 23, idem.

Le 24,  toute la division est passée en revue par le généralissime Joffre, son excellence Mr Poincaré Président de la République française, sa Majesté Albert 1er roi de Belgique et le ministre de la guerre Français.

Le 25, repos.

Le 26, réveil à 2h. Embarque-ment dans les autos à 5h. Passons par Amiens et Doullens. Nous débarquons à 12h dans le Pas de Calais à Vaterlé.

Le 27, réveil à 2h. Départ à 2h½, après 15 km de marche, nous arrivons à Beaumetz les Loges à 3 km des lignes et à 7 km d’Arras. Le soir, départ à 19 heures pour aller creuser des tranchées en avant des premières lignes, 7 km.

De retour le 28 à 5 heures. Départ à 19 heures pour le même travail, pluie et orage.

Le 29, départ à la même heure mais aussitôt arrivés, il arrive un ordre de revenir immédiatement. L’eau ne cesser de tomber pendant le trajet aller et retour.

Le 30, départ à 6 heures, après 5 km de marche, nous arrivons sur le bord d’une grande route où nous embarquons en autos. Débarquons à Le Souich et nous cantonnons à Haute Visée (Somme).

Le 31, départ à 6 heures, après 7 ou 8 km de marche, nous arrivons à Barly.

Le 1er septembre, repos.

Le 2, jour anniversaire de mon départ pour le régiment. De garde.

Le 3, repos.

Le 4, repos. Départ à 4 heures, après 6 km de marche nous embarquons dans les camions automobiles. Débarquons à Simencourt, après 15 km de marche (Pas de Calais),

nous arrivons le 5 à 1h à Agny. Le soir, nous partons à 7h pour aller creuser des tranchées en avant de la 1ère  ligne.

Retour à 2h le 6. Départ à la même heure pour le même travail.

Le 7, idem.

Le 8, idem.

Le 9, idem.

Le 10, idem. 2 blessés à la ½ section.

en marge : bombardements

Le 11, repos.

Le 12, à 1 heure. Nous sommes relevés. Violent bombardement du village. Nous embarquons à 6 heures. Débarquons à 8 heures à Occoches Cantonnons à Barly (Somme).

Le 13, revue des cantonnements par le chef de bataillon.

Le 14, nous partons à 8 heures pour une revue du colonel, mais aussitôt arrivés sur le terrain, nous recevons l’ordre de retourner immédiatement au cantonnement, et de nous tenir prêts à partir au premier signal. Départ à 9h30. Embarquement à 11h. Arrivons à 19 heures à Bavincourt (Pas de Calais).

Le 15, repos.

Le 16, visite médicale.

Le 17, revue à 11 heures par le général Foch, commandant en chef des armées du Nord.

Le 18, repos.

Le 19, exercices d’attaque.

Le 20, départ à 18 heures de Bavincourt, après 7 ou 8 km de marche, nous arrivons à Simencourt.

Le 21, départ à 19 heures, nous arrivons à Agny à 23 heures.

Le 22, à 17 heures ½, départ pour prendre la garde au poste de police.

Le 23, retour du poste à 17h½. Départ à 19 pour aller faire une parallèle en avant des premières lignes. De retour à 4 heures.

Le 24, environ 1 heure après que nous étions couchés, il arrive l’ordre de partir pour porter des torpilles en 1ère ligne. Départ à 9 heures, retour à 11h½. 

Départ à minuit pour aller en tranchée, nous y arrivons à 2 heures, nous y creusons des abris.


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C’est
ce 25 septembre 1915
à Agny (Pas de Calais)
que Gustave perdra la vie
« tué à l’ennemi ».


Il repose désormais
dans l'ossuaire
du grand cimetière militaire
de Notre-dame de Lorette
.